TUNISIE : KAIES SAID A QUITTE OU DOUBLE
Le 25 juillet, Date la Fête de la république en Tunisie, date anniversaire de l'assassinat de Mohamed Brahmi et ce dimanche 25 juillet 2021, date de l'éclatement de plusieurs manifestations populaires, spontanées et explosives partout sur le territoire national. Elles sont majoritairement jeunes réclamant la fin du système politique en place
Publié : 2 août 2021 à 18h30 par Tarek Mami
Le 25 Juillet, est la date de la Fête de la République en Tunisie (Commémoration* de la proclamation de la république, le 25 juillet 1957). Mais cette date est aussi, malheureusement, celle du huitième anniversaire de l’assassinat d’un troisième homme politique, et député tunisien, Mohamed Brahmi, (25 juillet 2013), après l’assassinat de l’avocat et activiste politique Chokri Belaïd (6 février 2013) et celle du militant politique Lotfi Nagdh (18 octobre 2012).
kais Saied à la télévision à ….23h
Juste avant la fin de cette journée du 25 juillet 2021, (23h), le Président Tunisien Kaies Saied, fort de son élection présidentielle plébiscitaire, d’octobre 2019, et de nombreuses manifestations, tout au long de la journée au cours desquelles les manifestants ont appelés le Président de la République à prendre des actes forts, dont la destitution du chef du gouvernement, Monsieur Mechichi et la dissolution de l’ARP (assemblée des représentants du peuple), que ce dernier prend la parole à la télévision publique, et annonce qu’il a « décidé l’application de l’article 80 de la constitution, dans un discours plus ferme et plus assuré que d’habitude.
Mesures annoncées
- Limogeage du chef du gouvernement et son remplacement par un nouveau chef de gouvernement de son choix
- Dissolution du gouvernement.
- Désignation des membres du nouveau gouvernement, sur proposition du nouveau chef de gouvernement
- Gel de toutes les activités du parlement (car la constitution ne permet pas sa dissolution)
- Levée de l’immunité de tous les députés de l’ARP
- Assumer la direction du parquet pour suivre toutes les affaires soulevées contre les députés, et les dossiers en souffrance
- Adoption d’arrêtés pour assurer le retour à la paix sociale.
- Le conseil des ministres sera présidé par le président de la République
- Pas de suspension de la constitution
Le son et l’image un apparent – subliminal amputé par les commentateurs
Les débats vont se concentrer, dans les minutes qui suivent, sur la régularité ou l’irrégularité juridique de l’application de l’article 80 de la constitution qui prévoit qu’en cas de « péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité et l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures nécessitées par cette situation exceptionnelle ».
Kais Saied annonçant ses décisions le 25 juillet à 23h
Or, ce qui m’intrigue, c’est que de ce discours télévisé (audio-visuel), les commentateurs n’ont retenu que la partie audio, comme si le discours avait été diffusé à la radio (comme le discours de feu président Zine El Abidine Ben Ali le 7 novembre 1987). Qui est qui sur cette image, de bas en haut et de gauche à droite, image qui restera imprimée dans la mémoire collective tunisienne. Pourtant cette image occupe, dans les mesures présidentielles du 25 juillet 2021, autant de place que le son.
Cet apparent – subliminal mis, par le Président de la République, sur la place publique, en s’entourant et en mettant sur le devant de la scène (et écran de télévision) les différents chefs de sécurité, n’a pas eu le nombre et la qualité de commentaires qu’il mérite pourtant, car dans cette « scène » tunisienne l’audio vaut autant que l’mage. La grande revue française PARIS MATCH a pour slogan « le poids des mots et le choc des photos ». Les commentateurs tunisiens, et à leur suite les commentateurs mondiaux ont retenu les mots et l’audio et omis l’image et la photo.
Pourtant du temps de l’union soviétique, il y avait ce que l’on appelait parmi les analystes sécuritaires et universitaires dits « soviétologues ». Chaque année lors du défilé militaire commémorant la révolution de 1917, prenaient place devant le Kremlin les hiérarques de l’union soviétiques. Les photos de ces hiérarques faisaient l’objet de longues observations pour déceler les personnalités absentes au vu de la photo de l’année précédente et les personnalités nouvelles qui apparaissent sur la photo de l’année en cours, pour y lire les éventuelles lignes politiques à venir, sécuritaires et économiques, voir si parmi les nouveaux visages ne figureraient pas le prochain secrétaire général du parti communiste soviétique. Et pourtant cet apparent – subliminal ne peut être qu’un message clair du président de la République, qui dit « je vous annonce que je me suis assuré du soutien et de la loyauté des forces sécuritaires, et je suis LE Chef de toutes les forces de sécurité de notre pays, sans rival ni concurrent ». Titre et fonction inscrits dans l’article 44 de la constitution de 1959 qui prescrit :« Le Président de la République est le chef suprême des forces armées », inexistant dans la constitution de 27 janvier 2014, pour saucissonner la question sécuritaire à l’instar du saucissonnage du pouvoir politique. Faut-il rappeler que ce titre de « chef de toutes les forces de sécurité », fait débat, depuis plusieurs mois, entre le président qui le revendique, et ses nombreux opposants qui le lui dénient, lui octroyant la chefferie de la seule armée nationale, la chefferie des autres forces de sécurité de police et de gendarmerie revenant à leur sens au chef du gouvernement. Ce message apparent – subliminal est adressé, d’abord, à la classe politique et ses différents partis politique, en tout premier lieu le premier parti du parlement tunisien, Ennahda, ensuite, à l’ensemble des autorités et des corps constitués du pays, et enfin au peuple tunisien.
Casuistique entre texte et contexte
Simple application de l’article 80 de la constitution, coup d’état (constitutionnel), Coup d’état, (tout court), voilà les termes du débat qui secoue la Tunisie entre classe politique, médias, réseaux sociaux et population. Oui. Car population et ce n’est pas un mot ou un concept vulgaire. Population vient évidement de populaire. Et toutes les cultures célèbrent la « sagesse populaire ». Une grande banque française a même adopté dans ce sens un slogan qui a marqué les esprits et drainé beaucoup de clients : « le bon sens près de chez vous ». La population, c’est à dire « le peuple tunisien » est instruite, et pour beaucoup hautement cultivée. Les citoyens tunisiens ont, à ce titre, pour sport national, l’art de l’analyse et du débat multiforme. Hier dans les domaines du sport, surtout le foot, la musique et la culture, et depuis le changement du régime en 2011, dans le champ politique. Et ce n’est pas un hasard. Bourguiba avait lancé lors de l’une de ses diatribes « Aujourd’hui nous avons 7 millions de commentateurs de foot, dans l’avenir nous aurons autant de commentateurs politiques ».
Les joutes de l’université envahissent le débat public
Les débats politiques enflammés ont quitté les bancs de l’assemblée nationale (dite assemblée des représentants du peuple), et les bancs des universités de droit, pour envahir tous les lieux publiques et populaires. Et si les spécialistes du droit constitutionnel s’écharpent sur les questions techniques. La situation de la Tunisie peut-elle justifier le recours du président de la République à l’article 80 de la constitution ? Le président de la République s’est contenté de rester dans le strict cadre dudit article 80 ? Les pères du texte de la constitution, de 2014, crient haut et fort, surtout dans les médias qu’il s’agit bel et bien d’un coup d’état. Circulez ! il n’y a rien à voir. De leur côté, des citoyens, de nombreuses organisations nationales et autres associations de la société civile, apparaissent comme plus lucides que les dits spécialistes du droit constitutionnel. Les premiers privilégient la lecture du texte, (article 80 de la constitution), auquel ils s’y accrochent, comme un bébé à la poitrine de sa mère. Ces derniers ont juste omis, de bonne ou de mauvaise foi, de se rappeler que cet article 80 provient de la constitution de 1959, qu’ils ont jeté à la poubelle. Ils ont également omis de lire le contexte de ce texte et de son application, et de le replacer dans son contexte de création (2014), et dans son contexte d’application (2021). Cet attachement viscéral de ces spécialistes au texte et leurs affidés politiques relève d’une démarche d’auto – conviction, qui mériterait quelques séances de psychanalyse. Comme si les tunisiens qui ont trouvés leur compte et tirés leurs marrons du feu depuis une décennie se trouvaient figés dans la situation de l’âne de Buridan. Figés, ils ont peur de perdre leurs nouveaux privilèges nouvellement acquis, tout en étant conscient que ce cycle est arrivé à son terme. Ce faisant ils omettent, et renvoient sur leur inconscient, ce qu’ils savent c’est-à-dire résoudre les problèmes de tous les tunisiens et non seulement de leurs co-partisans.
« La meilleure constitution du monde »
La Tunisie connait une déliquescence de l’État. Cette déliquescence est une conséquence mécanique secrétée, et ce n’est pas un scoop, par la nouvelle constitution de 2014, une constitution à la Bremeer (Proconsul américain en Irak). A force de vouloir s’ériger, préventivement, contre tout retour d’un régime autoritaire, ses auteurs ont saucissonné le pouvoir et crée un monstre de droit constitutionnel, fait d’une Trinité (en terre d’Islam) d’une Troïka officielle, et de trois (3) Présidents : République, Gouvernement, Assemblée nationale. Cet ordre constitutionnel, vendu à l’époque comme « la meilleure constitution du monde », qui est née de la collusion des théoriciens de l’islam politique et de certains intellectuels et universitaires « spécialistes » du droit constitutionnel, auquel s’ajoute son avatar, le mode de scrutin retenu, encore plus « émietteur », n’ont pas manqué d’entrainer les conséquences mécaniques prévisibles, faites d’instabilité politique, de multiplication des gouvernements et de changements perpétuels d’alliances entre les partis politiques, toutes conséquences que les étudiants français, en droit constitutionnel, apprennent par cœur lors de leur prise de connaissance de la constitution de la troisième république, de son fonctionnement et de ses déboires. A ces conséquences prévisibles, se sont ajoutés les spécificités tunisiennes. L’affaissement du rendement de l’administration tunisienne, de par l’augmentation vertigineuse du nombre de fonctionnaires, qui a presque doublé entre 2010 et 2020. (785.326 en 2019, contre 404.000 en 2010). Ces embauches de nouveaux fonctionnaires, n’ont pas été effectués, de notoriété publique, sur la base des besoins de l’administration et des compétences requises, mais très majoritairement sur la base d’obédience partisane, politiquement. En termes politiques, il s’agit d’une opération d’infiltration de l’administration, d’une part, et d’autre part de la constitution d’un réservoir électoral, forcement loyal. La dégradation de la situation socio- économiques des tunisiens, la disparition de la classe moyenne et son appauvrissement. Le vote de loi sur mesures ou de circonstance, comme celle de l’embauche d’encore plus de fonctionnaires parmi « les diplômés chômeurs ». Une promesse qui n’engage que ceux qui la reçoivent.
Coup d’état, pas coup d’état
La société tunisienne est épuisée. A chaque fois que les tunisiens pensent qu’ils ont atteint le fond, un événement vient leur dire que le tonneau des danaïdes n’a pas de fond. En tout premier lieu, la confrontation permanente entre les trois présidents envoie une image exécrable de l’autorité de l’Etat. En second lieu, les retransmissions des séances de l’assemblée des représentants du peuple envoient quotidiennement des images de foire d’empoigne, que même la rue tunisienne ne connait plus depuis longtemps. Un catalogue à la Prévert, non exhaustif, permet au premier venu de voir des scènes en direct, ou sur les réseaux sociaux, des scènes de crêpage de chignon, des excès de langage, des arrachages de téléphones, des obstructions des caméras de la télévision nationale en pleine retransmission, des coups assignés par un député à une dame député, la violation de l’enceinte parlementaire et l’humiliation des agents de sécurité membres de la garde présidentielle, par un député qui fait accéder à l’hémicycle des personnes soupçonnées de terrorisme. En troisième lieu, et dans leur vie quotidienne, écœuré par la politique, les tunisiens constatent l’envolée des prix, et des fois leur doublement, la cherté de la vie et l’augmentation de tout, à commencer par les produits de première nécessité. En quatrieme lieu, la mauvaise gestion de l’épidémie Covid 19 et le nombre élevé des contaminations et de morts quotidiens, plus d’une centaine, soit le record africain.
A la question coup d’état, pas coup d’état, des interlocuteurs me disent que la Tunisie a connu trois vrais coups d’État politiques. Le premier, c’est l’alliance post-électorale (2014) entre les partis Ennahda et Nida Tounes, pourtant adversaires déclarés, pendant la campagne électorale, alliance consécutive à la rencontre l’année précedente des deux cheikhs (Béji – Caïd Essebsi et Ghannouchi). Le second, après la désignation de Youcef Chahed comme chef de gouvernement par le président Béji – Caïd Essebsi, en 2016, et son alliance avec le parti parlementaire majoritaire, Ennahda, pendant trois ans. Le troisième, après les élections législatives de 2019 et l’accord entre les partis Ennahda et Qalb Tounès, dont les responsables juraient, en stéréo, avant les élections, que jamais ils ne passeraient un accord. Le premier (Ennahda) déclarant par son président, Rached Ghanouchi « nous avons décidé de ne pas gouverner avec ce parti (Qalb tounès), dont l’un des membres est suspecté de corruption ». Le second (Qalb tounès) déclarant par son président Nabil Karoui, alors en prison « je refuse toute alliance avec votre parti », au vu des soupçons qui pèse sur votre parti, notamment le dossier de l’appareil sécuritaire secret impliqué dans les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Et pourtant c’est grâce à cette alliance de la carpe et du lapin que le président du parti Ennahda se trouve propulsé à la présidence de l’assemblée tunisienne, alors qu’il ne dispose que de 52 sièges sur 217.
Entre OUF ! Soulagements populaires et … Attentisme
C’est à l’aune de ces différents « coups d’État », qu’il faut analyser les décisions présidentielles. Il faut donc lier la lecture du texte avec son contexte. Rejeter d’un revers de main, l’exaspération de la population tunisienne, pendant de nombreux mois, pour se concentrer sur la seule lecture « littéraliste » de l’article 80 de la constitution est une erreur politique. Plus encore, il faut prendre en considération la situation psychologique de la population qui se sent trahie, car quel que soit ce qu’elle vote, elle se trouve toujours, depuis une décennie, avec le même parti politique comme le détenteur, de fait, du pouvoir, qui contrôle le gouvernement, même s’il y est minoritaire, en termes de ministres. Les manifestations de joie des citoyens, descendus le soir même ou le lendemain, de la déclaration présidentielle, révèlent un soulagement populaire indéniable. Il restera aux « puristes » du droit constitutionnel de juger que la lecture de l’article 80 de la constitution, par le Président de la République, est une lecture « excessive », ou « extrapolante ». Encore faut – t-il qu’ils se rappellent que très souvent dans l’histoire, comme en 2011, pour la Tunisie, le droit s’efface devant les réalités sociales, et les mouvements populaires, qui écrivent à leur tour de nouvelles lois, un nouveau droit, voir une nouvelle constitution.
Les acquis de la liberté d’expression et des libertés publiques
Les Tunisiens ont conquis, acquis la liberté d’expression, qui est même devenue, une liberté d’insulter, pour certains, y compris des hommes politiques, des journalistes et autres commentateurs et polémistes, y compris sous le couvert d’art et d’humour. Cette liberté est dorénavant implantée dans la conscience collective des tunisiens. Elle peut être bousculée, mais ne peut plus être supprimée, car elle sera toujours défendue bec et ongles. La société civile tunisienne s’est consolidée et n’acceptera pas un retour à un monopole de l’information et un monolithisme des médias. De plus les réseaux sociaux se sont démocratisés et échappent dorénavant aux États Il en est de même des libertés publiques.
Vivre ensemble et non coexister
Depuis une décennie les tunisiens coexistent sur la base d’appartenances partisanes politiques. Les bases du vivre ensemble n’ont pas été jetées. La corruption gangrène la société et s’est diffusée dans tous les circuits économiques et …sociaux. La justice n’apparait pas à beaucoup ni comme juste ni comme équitable. Les assassinats de militants politiques Belaid et Brahmi font l’objet de diatribes interminables, mais pas d’audience judiciaires publiques ni décisions judiciaires de condamnation ou de relaxes, pour tourner la page. Les dons financiers et les prêts se succèdent sans qu’une lisibilité de leur affectation ne soit accessibles à tous. Les compensations (taawidhaats) versées aux anciens prisonniers d’opinion, comme si choisir de militer pour une quelconque idéologie devait engendrer « un retour sur militantisme », sonnant et trébuchant, une fois cette idéologie arrive au pouvoir, font l’objet de débats houleux et d’estimations financières vertigineuses, sans que personne ne puisse y apporter une clarification. Les tunisiens attendaient et/ espéraient que « quelque chose » arrive. Le président a renversé la table et fait bouger les lignes. La Tunisie du 26 juillet n’est plus celle de la veille. Les décisions présidentielles ont créé un choc et nouveau fait accompli. Elles ont insufflé un vent d’espérance et… d’attentisme. Tout retour en arrière est aujourd’hui exclu. Il est grand temps que ce sombre tableau commence à prendre des couleurs et que les tunisiens apprennent à vivre et faire ensemble, au-delà des appartenances politiques, qui sont venus succéder aux appartenances tribales effacées par un demi-siècle d’indépendance et de construction d’un État national.
Les décisions présidentielles du 25 juillet ne peuvent être qualifiés, objectivement, au vu de ce concept et de ses différentes applications à travers le temps et l’espace, par simple positionnement politique ou facilité de langage comme un coup d’Etat, ni même comme un arrêt du processus démocratique. Cependant, le Président de la République n’est pas pour autant exempt de toute critique, notamment pour ne pas avoir su trouver les moyens politiques pour mettre en place un mode de fonctionnement pour « huiler » les rapports entre les trois présidents, pour avoir refusé de rencontrer des présidents de certains partis politiques élus, par le peuple, à l’assemblée des représentants du peuple, et surtout pour avoir mentionné son intention de présider le parquet. Mais le Président de la République devait–il rester dans son palais, ne rien entreprendre jusqu’aux prochaines élections législatives et présidentielles de 2024, laisser pourrir la situation, s’approfondir la déliquescence de l’état, et augmenter la souffrance de la population dans sa chair, et porte-monnaie et subir les effets des joutes politiques sur lesquels elle n’a pas de prise? Fallait-il que le Président fasse du surplace au motif – prétexte que la Cour constitutionnelle n’ait pas été instituée depuis plus de six ans, doit-il assumer cette carence qui le précède au motif que l’article 80 indique : « … après avoir informé le président de la Cour constitutionnelle » ?
L’avenir nous dira si notre analyse est réaliste ou si elle pêche par excès de confiance dans la maturité des Tunisiens pour la maitrise de leur avenir, après une décennie de tangage politique, qui leur a permis d’ouvrir, toutefois, leur propre chemin vers une démocratie aux couleurs locales, qui partage des principes universels et y attelle ses spécificités filles de ses trois mille ans d’histoire.
Discours historique du président Kais Saied, dimanche soir 25 juillet 2021
Journaliste et par ailleurs Président de FranceMaghreb2