Baya: La Muse Algérienne Qui a Charmé le Monde
Dans les couloirs de l’histoire, se promène l’esprit d’une artiste, hors normes, dont le pinceau a touché les cœurs bien au-delà des frontières de l’Algérie. Baya, née Fatma Haddad, a vécu une vie qui dépasse l’imagination, une vie qui mérite d’être racontée et célébrée.
17 mai 2024 à 12h49 par Ahmed Ben Abla
Dès son plus jeune âge, Baya a été confrontée à des épreuves qui auraient pu briser l’esprit le plus fort. Orpheline à neuf ans, elle a été témoin des souffrances de sa mère et a dû endurer la violence d’un beau-père abusif. Malgré cela, elle a trouvé refuge dans l’art, une échappatoire qui allait bientôt la propulser sur la scène mondiale.
À seulement 15 ans, elle a croisé le chemin d’Albert Camus, et à 16 ans, elle a sympathisé avec Picasso. Ces rencontres n’étaient que le début d’une carrière éblouissante. Ses œuvres, des timbres aux toiles et sculptures, ont été exposées dans les musées et galeries du monde entier, devenant une icône de la peinture algérienne.
L’Américaine Alice Kaplan, écrivaine, historienne et professeur à l’Université de Yale, a décidé de combler le vide autour de la vie de Baya en lui consacrant un livre intitulé “Baya ou le grand vernissage”. Ce livre est une fenêtre sur l’âme d’une artiste qui a su transformer sa douleur en beauté, et sa beauté en un héritage éternel.
La vie de Baya est un rappel puissant que l’art peut être un baume pour les blessures les plus profondes et que le talent peut fleurir même dans les circonstances les plus difficiles. Son histoire est un témoignage de résilience, d’inspiration et de la capacité transformatrice de l’art.
Pour rappel, Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, épouse Mahieddine, née le 12 décembre 1931, près de Bordj el Kiffan et morte le 9 novembre 1998 à Blida, est une peintre algérienne, qui signe ses œuvres de son prénom usuel