Les Etats-Unis isolés au sujet du Golan
Les Etats-Unis se sont totalement isolés avec cette décision au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, les 14 autres membres du Conseil ayant réaffirmé que la région sous occupation n'est pas le territoire d'Israël.
28 mars 2019 à 14h10 par France Maghreb 2
Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) s'est réuni à l'appel de la Syrie après la décision unilatérale du président américain, Donald Trump, de reconnaitre la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan.
Dans un discours prononcé jeudi lors du Conseil, Rodney Hunter, coordinateur politique des Etats-Unis à l'ONU, a affirmé qu'autoriser le régime syrien et l'Iran à prendre le contrôle du plateau du Golan revient à fermer les yeux aux attaques du régime, de l'Iran et du Hezbollah contre israël.
"Cette décision est d'une importance stratégique cruciale pour la sécurité d'Israël, les Etats-Unis croient ainsi contribuer à la stabilité de la région", a-t-il dit.
Par ailleurs, Rodney Hunter a indiqué que la décision américaine n'aura pas d'incidence sur la Force des Nations unies pour l’observation du désengagement (Fnuod) sur le Golan, se déclarant favorable au maintien de cette mission dans la région.
Les Etats-Unis se sont totalement isolés avec cette décision au sein du Conseil de sécurité, les 14 autres membres du Conseil ayant réaffirmé que la région sous occupation n'est pas le territoire d'Israël.
Le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vladimir Safronkov, a pour sa part dénoncé une décision de confort "vouée à l'échec".
"Cette décision unilatérale des Etats-Unis, quelle qu'en soit la raison, ne modifiera aucune décision légale internationale".
Les pays européens membres de l'Union Européenne ont tous partagé l'avis selon lequel la décision américaine au sujet du plateau du Golan est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
La France et le Royaume-uni, deux membres permanents, ainsi que la Belgique, l'Allemagne et la Pologne ont réaffirmé le fait qu'en vertu des résolutions 242, 338 et 497 du Conseil de sécurité, le plateau du Golan ne fait par parti du territoire israélien.
L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bashar Ja'Afari, qui a véhément critiqué les Etats-Unis et Israël, a, quant à lui, estimé que la décision américaine revenait à humilier les Nations unies.
Après avoir condamné la décision américaine, Ja'Afari a déclaré :
"Les Etats-Unis sont en contradiction avec leurs propres engagements. Il s'agit d'une décision honteuse".
Israël a occupé le plateau du Golan en 1967. En 1981, la Knesset a adopté une loi l'annexant à Israël, mais la communauté internationale considère toujours la région comme un territoire syrien occupé.