L’HYDROXYCHLOROQUINE  EST-ELLE  EFFICACE DANS LE TRAITEMENT DU COVID 19 ?

Voici un résumé des 3 principales études :

l’hydroxychloroquine, a montré une activité sur des cellules infectées par le coronavirus SARS-CoV-2 in vitro (donc en laboratoire). Ces données ont ouvert des perspectives encourageantes.

Des études (préliminaires) ont été faites en Chine puis en France. Cependant elles  manquent de puissance, et elles sont contradictoires

EN CHINE : début mars est publiée une étude randomisée sur 30 patients atteints de covid-19 n’a pas montré d’efficacité à l’hydroxychloroquine associée à des antiviraux (voir pièce jointe)

EN FRANCE :

2 études du Pr Raoult- Mimars des résultats très préliminaires obtenus chez 20 patients infectés par le SARS-CoV-2 semblent indiquer que l’hydroxychloroquine (plus active que la chloroquine in vitro) permet de diminuer la proportion de patients porteurs du virus après 6 jours de traitement. Ce résultat doit être confirmé par des études de plus grande ampleur et de meilleure qualité méthodologiques
    (Référence ci-dessous)
    Cette étude est en contradiction avec l’étude chinoise.
- Le 28 mars une autre étude non randomisée publiée en ligne par l’équipe du Pr Raoult enroulant 80 patients traités par de  l'hydroxychloroquine et l'azithromycine,  au 7éme jour 83% des patients ont négativé leurs tests PCR et un seul décès (1,8%), mais pas de randomisation, les patients sont relativement  jeunes, seuls 10% ont plus de 70ans et généralement  ils ne présentent pas de signes de gravité
    (Référence ci-dessous)

EN CHINE : une étude, monocentrique, randomisée sur 62 patients semble montrer qu’il y’a moins de complications si le traitement par l’hydroxychloroquine
si le traitement est instauré précocement

Enfin, aucune donnée ne permet actuellement de dire que ces traitements sont efficaces pour prévenir l'infection par le coronavirus SARS-COV-2.

Le 23 mars 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a recommandé de n’utiliser l'hydroxychloroquine, que dans les formes graves hospitalières, sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte.

Pour le HCSP la prescription d'hydroxychloroquine dans la population générale ou pour des formes non sévères devrait à ce jour être exclue. Sa prescription doit être uniquement hospitalière

l’hydroxychloroquine, surtout en association avec l'azithromycine, fait courir des risques d’effets indésirables graves, en particulier cardiaques. Plusieurs cas viennent d’être rapportés aux Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV).

Références :
Wang R, et al. Cell Res. 2020, pp. 1-3, 10.1038/s41422-020-0282-0
Yao X, Clin Infect Dis. 2020 Mar 9. pii: ciaa237. doi: 10.1093/cid/ciaa237
Gautret P, et al. International Journal of Antimicrobial Agents 2020 – DOI :
10.1016/j.ijantimicag.2020.105949
Zhnowei Chen

BIOGRAPHIE du DOCTEUR Mohamed GHannem cardiologue (ancien depute de l 'assemblee nationale 2015-2019)

Mohamed Ghanem,

est décoré des insignes de chevalier de l’Ordre français de la Légion d’honneur.

Il exerce les fonctions de chef de service de cardiologie à la fondation Léopold-Belland et responsable de l’unité de cardiologie interventionnelle. 

Né en 1955, en Tunisie  (Kairouan), Mohamed Ghanem est arrivé a fait ses études de médecine à la faculté de Médecine Lariboisière-Saint-Louis.

En 1991, il exerce les fonctions de responsable de l’unité de soins intensifs cardiologiques au centre hospitalier de Gonesse et de l’unité de cardiologie interventionnelle à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil.

En 2001, Mohamed Ghannem accède aux fonctions de chef de service du centre de réadaptation cardiovaculaire Léopold-Belland, dont il fait rapidement un des meilleurs de France dans son domaine.

En parallèle de ses fonctions professionnelles, Mohamed Ghannem est Fondateur de nombreuses associations, notamment l'AMOMF (Amicale des médecins d’origine maghrébine de France), et l’Association des cardiologues de l’Oise, et dirige la rédaction de la revue médicale française El Hakim.