Islam de France : « La gestion coloniale » continue et le CFCM... Proteste
Le CFCM vient d'envoyer à la presse, ce 5 janvier 2019, un communiqué de presse, sous le titre «STOP A LA GESTION « COLONIALE » DE L'ISLAM EN France».
28 janvier 2019 à 21h51 par Tarek Mami
On pensait découvrir, sous ce titre flatteur et pompant, un communiqué de presse à l’aune du titre et qui annonce des décisions fortes, voire historiques. Que Nenni ! Le flanc est tombé avant même de commencer à gonfler.
Le communiqué nous apprend certes que : « Le 7 janvier 2019, Emmanuel MACRON, Président de la République, doit réunir à Paris, à l’Élysée, des personnalités musulmanes… ». Très bonne nouvelle, se dit le citoyen électeur français, de confession musulmane. Bravo.
Enfin un président français, qui malgré la crise sociale et le mouvement des gilets jaunes, qui encerclent les institutions de l’État et fracassent les portes des bureaux du secrétariat d’état au porte parolat, aménage son agenda et y insère un créneau horaire pour un rendez qui lui permet de recevoir les représentants du deuxième culte français. Voilà un Président qui va respecter ses engagements et traiter le culte musulman et ses représentants, à l’égal des autres cultes.
Le Président de la République va accueillir, à l’Élysée, les représentants, que ce culte s’est choisi, aussi critiquables et contestables, soient-ils. Et la première averse de la douche froide tombe. Le Président de La République reçoit, dit le communiqué, « des personnalités musulmanes dont la sélection a été, semble-t-il, confiée aux services du Ministère de l’Intérieur… (qui)… ont pris soin d’écarter d’autres personnes… ».
La deuxième averse froide arrive, encore plus glacée. Le communiqué de presse avance et annonce les décisions fortes, voire historiques : « Monsieur Ahmet OGRAS, Président du C.F.C.M a élevé une protestation auprès des conseillers du Président pour ne pas avoir été consulté, de manière à proposer également des responsables connus pour leur attachement aux intérêts du culte musulman français, mais aussi parce qu’ils sont très représentatifs sur le terrain ». Et la protestation culmine avant de s’éteindre par une phrase tonitruante : « Il y a les gilets « jaunes », doit-on mettre des gilets « verts » à notre tour pour que l’on puisse s’exprimer autour de la table de la République ? ».
Le citoyen électeur français, de confession musulmane, a terminé de prendre sa douche froide, l’eau chaude n’étant pas d’actualité. En se rhabillant, il se dit à lui-même mais à voix haute, le CFCM ne doit pas avoir un conseiller en communication qui lui suggère d’une part de publier la liste des personnalités sélectionnées par les services du ministère de l’intérieur et d’autre part de boycotter purement et simplement, ce rendez pour laisser le soin au Président de l’annuler, ou au minimum, de se rappeler du principe religieux dit de « degrés le plus faible de la foi », y aller pour les membres du conseil d’administration en GILETS VERTS.
Le communiqué co-signés par le Président du CFCM et le Président de l'observoire national contre l'islamophobie