Historique : Le rejet à la quasi-unanimité du Conseil de sécurité de la résolution américaine pour prolonger l’embargo sur les armes en Iran
Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté vendredi 14 août 2020, une résolution, présentée par les États-Unis, visant la prolongation de l'embargo sur les ventes d'armes et l'interdiction de voyager imposés à l'Iran.
17 août 2020 à 12h50 par France Maghreb 2
Le texte n'a obtenu que deux voix (Etats-Unis et République dominicaine) alors que la Russie et la Chine ont voté contre. Onze autres membres, dont la France, la Grande Bretagne et l'Allemagne se sont abstenus.
Le projet américain entendait maintenir l’embargo sur les armes et l’interdiction de voyager imposés à l'Iran Iran, par la résolution 2231 du 20 juillet relative au Plan d’action global commun sur le dossier nucléaire iranien, nonobstant la durée précisée pour chacune des sanctions mais « jusqu’à ce que le Conseil en décide autrement».
"L’incapacité du Conseil de sécurité d’agir de manière décisive pour défendre la paix et la sécurité internationales est inexcusable", a réagi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué à l’issue du vote, estimant que le Conseil de sécurité "n’a pas réussi aujourd’hui à respecter sa mission fondamentale" qui est de "maintenir la paix et la sécurité internationales".
Le Conseil de sécurité a rejeté "une résolution raisonnable visant à prolonger l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, vieux de 13 ans, et a ouvert la voie au principal État qui soutient le terrorisme au monde pour acheter et vendre des armes conventionnelles sans restrictions spécifiques de l'ONU en place pour la première fois en plus d’une décennie", a-t-il déploré.
"Nous continuerons d'œuvrer pour garantir que le régime de terreur théocratique n'ait pas la liberté d'acheter et de vendre des armes qui menacent le cœur de l'Europe, le Moyen-Orient et au-delà", a prévenu le secrétaire d’Etat américain.
L'embargo sur les armes qui a été imposé pour empêcher l'Iran d'acheter et de vendre des armes, devait expirer progressivement à partir d'octobre, date à laquelle Téhéran serait en mesure de commencer à reconstituer ses stocks d'armes mais l'administration Trump s'est engagée à s'y opposer.