Courtisé par les firmes de lobbying à Washington, le GNA n’a opté pour aucune d’entre elles depuis qu’il a mis fin en 2016 au contrat le liant à Alexandria Group. Faiz al-Serraj envisageait, alors, de nommer un envoyé spécial pour les Etats-Unis.
Selon des analystes à Washington, ce contrat couteux est le signe que le GNA est profondément préoccupé par le rapprochement entre Haftar et la Maison Blanche.
Le président Trump aurait donné son feu vert à Haftar pour prendre Tripoli, marquant un tournant décisif dans la position des Etats-Unis à l’égard de la crise en Libye.
Trump et son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont eu deux entretiens téléphoniques avec Haftar en avril, qui auraient donné l’impression à ce dernier d’avoir reçu le feu vert de la Maison Blanche pour poursuivre son offensive militaire sur Tripoli.
L’entretien téléphonique avec Trump est intervenu six jours après la visite du président égyptien, Abdel Fattah El-Sissi à Washington. Ce dernier a demandé à son homologue américain d’apporter le soutien des Etats-Unis à Khalifa Haftar.
L'offensive lancée depuis le 4 avril dernier par Haftar sur Tripoli et contre le GNA a fait plus de 510 morts et 2.467 blessés, selon l'Organisation mondiale de la santé.