Autriche: des dispositions sévères et répressives à l'encontre des réfugiés, couvre-feu, détention provisoire...
Le gouvernement autrichien [extrême droite] prévoit l'adoption de sévères mesures telles que le "couvre-feu" et la "détention provisoire" à l'encontre des réfugiés.
27 février 2019 à 17h56 par La rédaction avec Anadolu Agency
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Lors d’une conférence de presse lundi, le ministre autrichien de l'intérieur, Herbert Kickl, a exposé les différentes mesures que le gouvernement de coalition autrichien souhaite adopter afin de réduire le nombre de migrants.
A partir du 1er mars, les demandeurs d’asile qui auront déposé une demande mais qui n’auront pas encore obtenu le statut de "réfugié" seront soumis à un "couvre-feu" et ne pourront quitter leurs centres d’accueil entre 22h00 et 06h00.
Indiquant que ladite mesure est laissée à l'initiative des centres d’accueil, Kickl a déclaré que les demandeurs qui s’opposeront au couvre-feu seront orientés vers d'autres centres où la mesure ne sera pas appliquée.
- "Détention provisoire"
- "Détention provisoire"
Des vérifications d’identité plus approfondies et accélérées seront réalisées au sein des centres d’accueil initiaux, qui deviendront, dès le 1er mars, des "centres de départ". Des informations détaillées relatives au retour des migrants seront également partagées.
Par ailleurs, une mesure de "détention provisoire" sera appliquée à l’égard des demandeurs jugés potentiellement dangereux. Selon Kickl, ladite détention est une mesure en parfait accord avec la réglementation européenne.
Enfin, le ministre a ajouté que l’objectif de ces mesures est de prévenir et éviter les demandes d'asile à l’avenir.
- Similitudes avec la période nazie
Le soutien des deux tiers du parlement autrichien est nécessaire pour l’adoption de la mesure concernant la "détention provisoire" des demandeurs qui constituent une "menace potentielle".
Quant au couvre-feu, la mesure étant laissée à l’initiative des centres, aucun vote n’est requis.
Selon le président autrichien, Alexander Van der Bellen, la "détention provisoire" est une mesure juridiquement problématique.
"Cette mesure peut conduire à de très mauvaises choses telles que la restriction des libertés. Il est nécessaire d'être prudent à ce sujet", a t-il affirmé.
D'autre part, plusieurs organisations non gouvernementales ont réagi au gouvernement d'extrême droite soulignant que les propositions du ministre de l'intérieur étaient similaires aux pratiques de l'époque nazie.