Après avoir échappé aux bombes à Alep, un jeune syrien perd son œil, touché par un LBD en France

« J’ai fui la guerre en Syrie et voilà, je perds mon œil » lance l’adolescent cité par l’AFP. 

La liste des mutilés continue de s’allonger depuis le début du mouvement des gilets jaunes. 

Pourtant, ce samedi 12 janvier, Mohammed ne participait pas à une manifestation et se trouvait par hasard aux abords du cortège lorsqu’il a été touché par un balle de LBD. 

Il fait partie, comme Zineb Redouane à Marseille, de ces victimes, touchées sans avoir pris part au mouvement.  

Chacun se rappelle la tragique histoire de cette octogénaire originaire de la cité phocéenne. 

Elle avait été grièvement touchée par une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre alors qu’elle fermait ses volets et était décédée quelques heures plus tard à l’hôpital.

« J’ai continué à regarder le policier devant moi et d’un coup j’ai été frappé au visage et je suis tombé par terre. Je ne voyais plus rien » explique Mohammed. 

Partis d’Alep en 2012 après y avoir vécu l’horreur, lui et sa famille ont été hébergés jusqu’en 2018 dans un centre de la croix rouge a Tripoli en Libye avant de rejoindre la France en mai dernier.