Abdelmajid Tebboune : la diplomatie de la nouvelle République algérienne focalisera sur l'intérêt de l'Algérie et de sa communauté établie à l'étranger"
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, jeudi à Alger, que "la diplomatie de la nouvelle République algérienne focalisera sur l'intérêt de l'Algérie et de sa communauté établie à l'étranger", ajoutant que "l'Etat s'attèlera à la consolidation de la disponibilité combattive de l'Armée nationale populaire (ANP) pour la préservation de la stabilité du pays".
19 décembre 2019 à 22h19 par La rédaction avec APS
Dans son premier discours à la Nation au terme de sa prestation de serment au Palais des Nations, M. Tebboune a déclaré que "la diplomatie de la nouvelle République focalisera sur l'intérêt de l'Algérie et de sa communauté à l'étranger", précisant que les membres du corps diplomatique "seront évalués régulièrement", à cet effet.
Soulignant que "l'Etat installera, au niveau des ambassades et consulats, des instances juridiques pour la défense de tout algérien bafoué dans sa dignité pour peu que les membres de notre communauté respectent les lois des pays hôtes", M. Tebboune a réitéré son engagement de la prise en charge par l'Etat du rapatriement rapide des dépouilles des Algériens décédés à l'étranger.
Dans le même contexte, M. Tebboune a mis l'accent sur "l'attachement de l'Algérie à entretenir des relations d'amitié et de coopération avec l'ensemble des pays du Monde, à l'exception de ceux avec qui nous n'avons pas de relations diplomatiques pour des raisons objectives", assurant que l'Algérie "continuera à s'en tenir au principe de non ingérence dans les affaires internes des pays, et à rejeter fermement et catégoriquement toute tentative d'immixtion dans ses affaires internes".
L'Algérie "continuera a tendre la main à l'ensemble des Etats pour la lutte contre le terrorisme international, le crime organisé et transfrontalier et tous les fléaux sociaux mondiaux afin de contribuer efficacement à la consolidation de la paix et de la sécurité internationales", a-t-il poursuivi.
Evoquant le Maghreb Arabe, le président Tebboune a déclaré que la construction de l'édifice maghrébin "fera partie des préoccupations de l'Etat algérien qui oeuvrera inlassablement à la préservation des relations de bon voisinage et des liens de fraternité et de coopération avec tous les Etats du Maghreb Arabe". "Que nos voisins soient assurés que rien de mal ou de négatif n'émanera de nous", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le président Tebboune a tenu à souligner que "la question du Sahara occidental relève de la décolonisation et est entre les mains des Nations Unies et de l'Union africaine", estimant que ce problème "doit rester en dehors des relations avec nos frères marocains".
Evoquant le dossier libyen, le président de la République a assuré que "l'Algérie déploiera davantage d'efforts en faveur de la stabilité de la Libye et de la préservation de l'unité de son peuple et de son intégrité territoriale", appelant, dans ce sens, "tous les frères libyens à la réunification des rangs, au dépassement des divergences et au rejet de toute ingérence étrangère, qui ne fait que les éloigner les uns des autres et entraver la réalisation de leur objectif de construire une Libye unie, stable et prospère".
"L'Algérie est le premier pays concerné par la stabilité de la Libye et qu'on le veuille ou non nous n'accepterons jamais qu'elle soit écartée des solutions proposées au dossier libyen", a-t-il soutenu.
Après avoir affirmé que l'Algérie "continuera à tendre sa main à tous les pays arabes, sans exception aucune, en vue de renforcer les relations de fraternité et de coopération, resserrer les rangs, bannir les dissensions et les différends et surmonter les épreuves auxquelles ils sont confrontés sous différentes formes", le président Tebboune a exprimé "le souhait de voir nos frères Syriens, irakiens et yéménites sortir de leurs épreuves et nous sommes prêts à contribuer, de bonne foi, à la réalisation de cet objectif".
Il a déclaré, en outre, que l'Algérie "ne ménagera aucun effort en faveur de la réforme de la Ligue des Etats Arabes, qui demeurera un abri pour tous les Arabes et l'expresion de leur communauté de destin".
Soulignant que la question palestinienne comptait parmi "les constantes de la politique étrangère de l'Etat algérien", le président Tebboune a déclaré "nous continuerons à être un appui pour nos frères Palestiniens, à répondre à leur appel et demeurer à leur côté jusqu'à la réalisation de leurs droits légitime à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec El Qods pour Capitale et au retour".
Il a exhorté, dans ce sens, la communauté internationale "à assumer sa responsabilité historique vis-à-vis du peuple palestinien qui fait face à une force coloniale brutale, à travers l'application de toutes les décisions onusiennes y afférentes dans le cadre de la légalité internationale".
Evoquant les pays du Sahel, le président de la République a assuré que l'Algérie "consentira davantage d'efforts pour concourir à la stabilité et au développement du Sahel" précisant que la diplomatie algérienne "œuvrera encore plus à l'application de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, signé à Alger" et continuera à tendre la main aux frères maliens pour dépasser les différends".
S'agissant de la défense et de la sécurité nationales, M. Tebboune a affirmé que l'Etat "continuera à consolider le professionnalisme et la disponibilité opérationnelle et combative de l'Armée nationale populaire (ANP), mettant en avant l'impératif de veiller au moral des troupes stationnées aux frontières pour la préservation de la stabilité de l'Algérie, à travers les mesures d'incitation et de motivation indispensables, ainsi qu'aux corps de la Sûreté et la Gendarmerie nationales qui veillent sur la sécurité des individus, des biens et de la société", a-t-il ajouté.
Au termes de son discours à la Nation, le président de la République a appelé "les Algériens à être à ses côtés pour l'aider et l'orienteré et constitué un rempart qui préserve ses forces au service de l'édification de l'Algérie nouvelle".
Il a ordonné également le bannissement du titre "excellence" qualifiant traditionnellement le président de la République.