Les descendants d'immigrés montent plus haut dans l'échelle sociale

Bien que leurs parents occupaient des postes moins qualifiés, ces individus âgés de 35 à 59 ans atteignent des niveaux socio-professionnels comparables à ceux des personnes sans ancêtres immigrés.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2019-2020, trois quarts des descendants d’immigrés devenus cadres avaient un père ouvrier ou employé, contre seulement la moitié pour les personnes sans ascendance migratoire. Cela montre que les descendants d'immigrés grimpent plus fréquemment les échelons sociaux par rapport à leurs parents.

L’étude indique que, pour des personnes ayant des caractéristiques similaires, les descendants d’immigrés ont autant de chances de progresser que les autres. Devenir cadre, même si les parents ne l’étaient pas, est tout aussi probable pour les deux groupes, indépendamment de leurs origines.

L'éducation jouerait un rôle crucial dans cette ascension. Obtenir un diplôme du supérieur est déterminant pour améliorer sa situation professionnelle et accéder à des postes de responsabilité. Ainsi, pour tous, l'éducation est un levier essentiel de mobilité sociale.

La transmission de la valeur du travail pourrait expliquer en partie cette dynamique. Les familles d'immigrés, ayant souvent tout quitté pour améliorer leur vie, transmettent à leurs enfants l'importance de l'effort et de la persévérance. Ce sens du sacrifice et du travail acharné, ancré dans leurs histoires familiales, pourrait bien être un moteur puissant pour surmonter les obstacles socio-économiques et les discriminations largement documentées en France.

Source : INSEE

https://www.insee.fr/fr/statistiques/8229690#:~:text=La%20mobilit%C3%A9%20sociale%20ascendante%20est,les%20personnes%20sans%20ascendance%20migratoire