Au revoir 2021 Bonjour 2022
Édito du 1er janvier 2022 Une année s’en va ! une nouvelle année arrive ! Dans l’intervalle, chacun prend quelques minutes pour tenter d’évaluer les évènements marquants de l’année qui agonise, qui se meurt, et se projeter et espérer pour l’année qui arrive, qui va naitre.
1er janvier 2022 à 22h54 par Tarek Mami
Que retenir de l’année 2021.
En premier lieu, bien sûr, on retient que la pandémie Covid, qui a survécu à son année de naissance. Ses épisodes multiformes et sinueuses, ses souffrances sociales, ses morts, ses débats nauséabonds ou les vérités du jour ne sont ni celles d’hier, ni celles du lendemain. Tout au long, de cette année, il est difficile de se faire une opinion objective sur ce qui fait la réalité de cette pandémie, et son discours le plus proche des faits. Le discours des médecins et scientifiques, celui des laboratoires, celui des politiques et celui des analystes et autres journalistes.
En second lieu, on retient que la banalisation du rejet de l’autre. Non pas en termes de classe sociale ou de revenus, mais plutôt à titre principal de culture, de religion, et d’origine et géographique et ethnique. L’autre est bien sur l’immigré, dans sa conception imaginaire, et non dans son acceptation juridique et réelle. L’autre est bien sur l’arabe, le noir, le musulman. En un mot, celui qui ne fait pas partie du récit national véhiculé dans les médias-mainstream.
En troisième lieu, on retient la détérioration des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, conséquence lointaine de la question du Sahara occidental, née en l’année 1975, et de la reconnaissance diplomatique croisée du Maroc et d’Israël, sous chantage américain, Trumpiste, qui a conditionné la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, à la reconnaissance d’Israël, par le Maroc.
Qu’espérer de l’année 2022.
En premier lieu, que la campagne présidentielle soit moins nauséabonde qu’elle ne l’est jusque-là. Que quelques vraies thématiques sur l’avenir de la France et de l’ensemble de ses citoyens, surclasse les questions identitaires, et l’illusion savamment entretenue par l’extrême droite, de Zemmour d’abord et de Marine Lepen, ensuite, mais aussi de la droite de Ciotti et Pécresse, et d’une partie de la gauche, car ils ont tous beau répétés que tous les problèmes de la France sont provoqués par les immigres, les arabes, les noirs et les musulmans, entre perte de territoires par la République et conquêtes des territoires par les islamistes, la réalité est tout autre. La délinquance financière, la fuite des capitaux, la perte du contrat de la vente des sous-marins, la dégradation de l’image de la France dans le monde, ne passe pas par les quartiers dits populaires.
En deuxième lieu, Espérer que la gestion de la pandémie Covid change de paradigme. Que la logique du soin du plus grand nombre et la mise en place de propositions de solutions pragmatiques l’emporte sur les polémiques, le Buzz médiatique et le service des intérêts des laboratoires, qui font des bénéfices privés et des dividendes avec l’argent public.
En troisième lieu,Espérer que le Maghreb retrouve non pas le chemin de l’unité, il ne faut pas rêver, mais au moins le chemin de l’apaisement et ça sera déjà beaucoup. Espérer également que l’unité de tous les citoyens français se renforce au-delà de leur diversité, car tous ensemble ils font la France, ils sont la France, au-delà des discours démagogiques dont le moteur est la haine.