Tunisie : trois candidats en lice pour la présidentielle

A quelques mois des élections présidentielle trois candidats retenus. Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, et Ayachi Zammal

12 août 2024 à 15h17 par La Rédaction

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Crédit : J.G

Alors que la Tunisie se prépare à un scrutin présidentiel le 6 octobre 2024, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a restreint la liste des candidats à seulement trois noms.Sur les 17 dossiers soumis, seuls le président sortant Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, et Ayachi Zammal ont vu leurs candidatures validées. La majorité des autres dossiers ont été écartés pour non-conformité, et 114 retraits de candidatures ont été enregistrés, ajoutant à l'incertitude autour du processus électoral.


L'ISIE a ainsi annoncé que les 14 autres candidatures n'ont pas répondu aux exigences requises, sans donner de détails spécifiques sur les non-conformités constatées. Cette étape marque un tournant dans la préparation des élections, alors que le pays traverse une période de tensions politiques. Le processus électoral, marqué par ces nombreux retraits et rejets, fait l'objet d'une attention particulière à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.


Alors que la Tunisie se prépare à un scrutin présidentiel crucial prévu le 15 décembre 2024, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a restreint la liste des candidats à seulement trois noms. Sur les 17 dossiers initialement soumis, seuls Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, et Ayachi Zammal ont vu leurs candidatures validées. Ce tri drastique, où la majorité des autres dossiers ont été écartés pour non-conformité, laisse trois personnalités aux profils distincts s'affronter pour la présidence.


Président sortant, Kaïs Saïed brigue un second mandat après cinq années de gouvernance marquées par des décisions controversées. Ancien professeur de droit constitutionnel, Saïed s’est fait connaître comme un homme politique éloigné des élites traditionnelles, se positionnant comme un défenseur de la volonté populaire. Depuis son élection en 2019, il a profondément modifié le paysage politique tunisien, notamment en suspendant le Parlement en juillet 2021 et en révisant la Constitution pour renforcer ses pouvoirs. Sa campagne pour 2024 repose sur la promesse de poursuivre ses réformes institutionnelles et de lutter contre la corruption, même si son style autoritaire suscite des critiques croissantes.


Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb, est un politicien de gauche solidement ancré dans les milieux syndicalistes et populaires. Défenseur d'une économie socialiste, il plaide pour le renforcement des services publics et la justice sociale. Maghzaoui se distingue par son opposition à la concentration des pouvoirs autour de Kaïs Saïed et milite pour un retour à un système parlementaire, avec une décentralisation accrue du pouvoir pour renforcer la démocratie participative. 


Député et homme d'affaires, Ayachi Zammal se positionne comme le candidat du secteur privé et des réformes économiques. Connu pour son engagement en faveur de l'investissement étranger, Ayachi Zammal propose un programme libéral visant à réduire les impôts des entreprises et à simplifier les procédures administratives, afin de relancer l'économie tunisienne. Il prône également une gouvernance transparente et un renforcement de l'État de droit, visant à restaurer la confiance des investisseurs et des citoyens dans les institutions publiques.


La validation de ces trois candidatures par l’ISIE intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes, où le processus électoral lui-même est scruté de près tant par les tunisiens que par la communauté internationale. Avec 14 candidatures rejetées et 114 retraits enregistrés, l'incertitude entoure l'élection, et beaucoup s'interrogent sur l'avenir démocratique du pays. Ce scrutin pourrait ainsi marquer un tournant pour la Tunisie, où les choix faits par les électeurs auront des répercussions profondes sur l'avenir politique et économique du pays.


Alors que la date du vote approche, les Tunisiens devront choisir entre la continuité incarnée par le président sortant , la rupture et les réformes économiques promises par les deux autres candidats. Une élection qui s’annonce déterminante pour l’avenir de la Tunisie.