SOS d’une cosmopolite en détresse.
Crise égalitaire d'une cosmopolite de souche qu'on trolle à son faciès. D'une arabo-gauloise de pure souche en voie de désintégration, de décomposition.
28 janvier 2019 à 21h51 par Anissa Meziti - EDITO
Crédit : Google images
J’ai eu pour prétention, de prendre la France pour ma copine de récréation. Mais Marianne, cette belle aux valeurs dormantes et à l’illégitime déviance m’a assignée à la prudence, dans la résidence d’un village situé aux alentours de la sous-France, où souffrances muettes cohabitent.
Fortuite serait, l’ombre d’une ressemblance avec une époque sombre de notre Histoire. J’ai supplié les murs du parloir, de s’évader de cette prison de l’illusoire. Où l’on avale les impostures, où oppresseurs se font passer pour les victimes. Et où nous vîmes les oppressés, mis sur le banc des accusés Quand certains parlent d’une bouche politiquement incorrecte, humainement infecte, et s’en délectent.
Pas de stigmatisation disent-ils. ‘’ Nous osons dire ce que nous pensons. ‘’ Dire bamboula c’est à peu près convenable’’. Misérable ! Devient approuvable ce qui est blâmable. Car l’aimable liberté d’expression, a accidentellement glissé et déclaré sa flamme à la liberté d’aversion, d’abomination, d’interpellation, de persécution, de violation, d’assassins en action, de suffocation, d’électrocution… Des langues se délient, et se lient d’amitié avec la cruauté de l’oppresseur. Pressée, la chasse à l’aune de la médiocrité déboula.
La vérité s’est faite envoyée bouler. Le mensonge lui a fait sa fête. Et la raison a pris la poudre d’escampette. Laissant une poignée de dealeurs de terreur, de stupéfiants trafiquants d’injustice et du vice, défaire la loi. Ça traite négrière, ça broie du noir, ça tartine sur le beur. La division abreuve nos sillons. Et ainsi font font font les hauts le cœur au sommet des montagnes rustres.
A défaut de savoir slamer, je slalome entre les douleurs de ceux pour qui on a peu d’égard, le grand écart entre nos belles valeurs universelles et les excès de zèle. Je perds l’équilibre en voyant toutes ces âmes libres- ouvre-toi !-, s’évanouir sous les balles meurtrières de calibres ivres, accidentels. L’injuste hisse le drapeau ‘’bleu, blanc…bouge de là’’ J’ai une rage dedans…rage dehors en voyant femmes et hommes à cœurs ouverts, qui versent des larmes de sang. ‘’Bavure policière’’ bavent certains médias, à la plume qui valse au conditionnel et qui classe mécaniquement dans la rubrique faits divers…Faits d’hiver, de printemps, d’automne ou d’été. Car l’impunité ne prend jamais congé.
On est au bord du précipice, dans un lieu escarpé dans lequel des lois ont été usées, raclées, râpées. Et moi, statique…je vous récite mon pamphlet. Flippant. Flippant de se dire qu’on se pavane en zone minée, et que selon ta caboche, ta vie s’effiloche, décroche en l’espace d’un instant. Présumé coupable jusqu’abreuve (à contre air, du temps) le nectar de légalité et d’égalité.
Des gardiens de la paix ont revêtit l’uniforme des forces du désordre. Certes, ne jetons pas l’opprobre sur l’ensemble des policiers, qui des mains, coulent de l’eau propre. Cette nation des droits de l’Homme, où l’Homme droit titube… Que veux-tu, au royaume des ivrognes, les bouffons règnent sans vergogne. Et au grand dam de ces géants de la désinformation, de la déformation, nous ne sommes pas cons de vos vaines pacotilles.
Grandir sur le Macadam et n’pas vivre comme des pions sur un jeu de dames dames dames…J’ai croisé cette dame ‘’l’injustice’’ aux formes variantes, qui toutes me hantent. Et j’lui ai dit que : Même pour les plus borgnes, c’est la goutte de violence qui fait déborder le vase de l’insouciance.
Que les jours passent et (nous) rassemblent. Que les cicatrices sont des brèches qui font entrer la lumière dans un monde plongé dans l’obscurité des inégalités. Que sa concurrente -la Justice- est plébiscitée dans le monde entier. Et qu’elle a de beaux jours devant elle.
Que nous, femmes et hommes libres, nous battrons jusqu'au dernier souffle pour trinquer à la Justice et à la Vérité. Que l’impunité sera matraquée. Alors oui, la France je l’aime, mais je ne l’acquitte pas. Je ne l’acquitte pas de tous ces crimes commis. De cette centaine de personnes tuées lors d’interventions policières. Que certains appellent ‘’bavures’’. Quand le langage meurtrier bave, c’est dur.
Texte par la voix d'Anissa Meziti