Israël cadenasse par des chaines en acier l'entrée de la miséricorde de la mosquée al-Aqsa
Le Coseil des wakfs a appelé à lever immédiatement les chaines et à respecter l'ordre religieux, historique et légal, en place depuis 1967.
18 février 2019 à 16h52 par Yanis Bilhay avec Andolu Agency
Les "Wakfs" islamiques de la ville d'al-Quds a affirmé lundi que la police israélienne a fermé par des chaines en acier, dimanche, l'entrée de la miséricorde dans la façade nord de la mosquée Al-Aqsa.
Le Conseil des wakfs, des affaires et des sacrés islamiques a indiqué dans une déclaration écrite, dont une copie est parvenue à Anadolu que "la police de l'occupation israélienne a osé cadenasser par des chaines en acier la porte située en haut de l'escalier menant à l'édifice de la miséricorde".
Le Conseil a affirmé que "cette agression manifeste d'une partie de la mosquée al-Aqsa intervient dans le cadre d'une série de violations de l'entrée de la miséricorde de la part de la police israélienne depuis 2003, lorsqu'un inspecteur de police a osé prendre la décision de le fermer, sous prétexte de l'existence d'une organisation terroriste dénommée [Comité du patrimoine] qui n'a jamais existé dans cet endroit public".
Et d'ajouter : "La police israélienne a continué à renouveler sa décision de fermeture, malgré l'opposition continue de l'Instance des Wakfs islamiques et ses revendications à maintes reprises d'annuler cette décision".
"La police de l'occupation israélienne a répliqué en 2017 par le transfert de la décision au tribunal israélien et le dépôt d'une plainte contre l'Instance des wakfs et le Comité du patrimoine, sous prétexte de combattre le terrorisme, appelant à la fermeture de la porte de la miséricorde, jusqu'à nouvel ordre, tout en maintenant la confidentialité du dossier".
"Et voici la police israélienne qui arrive, hier, pour cadenasser la porte par des chaines en acier, confirmant ses ambitions préméditées concernant la porte de la miséricorde et à propos de la mosquée al-Aqsa, dans une volonté claire de changer totalement la situation religieuse, légale et historique de la mosquée, par la force, violant manifestement la croyance de plus de 1,7 milliard de musulmans à travers le monde.
Le Conseil a appelé la police israélienne à lever "immédiatement" les chaines en acier posées sur la porte de la miséricorde et d'admettre qu'il s'agit bien d'une composante à part entière de la mosquée al-Aqsa.
Il a également appelé à mettre fin aux violations répétitives de la part de la police israélienne à l'endroit de la mosquée al-Aqsa ainsi qu'à l'endroit des musulmans qui arrivent pour y prier.
La police israélienne n'a pas donné des explications au sujet de ce pas. La police israélienne avait fermé un autre édifice près de l'entrée de la miséricorde, comprenant une salle et des bibliothèques en 2003 sous prétexte de l'existence d'une organisation terroriste. Cette fermeture est renouvelée chaque année.
Un tribunal israélien a rendu un verdict en septembre 2017, confirmant la décision de la police de fermer l'édifice.