Des dizaines de milliers de personnes rassemblées contre l’antisémitisme

L’ensemble des partis politiques, à l’exception du Rassemblement National (RN) qui n’a pas été formellement convié, a pris part à la mobilisation.  

Ces dernières semaines, de nombreux actes antisémites ont été recensés dans le pays et viennent corroborer les chiffres récemment rendus publics par le ministère de l’intérieur et qui font état d’une hausse de 74% de ces actes sur l’année 2018. 

Ce mardi était donc l’occasion pour les citoyens français de se rassembler pour dire « non à l’antisémitisme ». 

À Paris, près de 20000 personnes se sont retrouvées sur la place de la République où se sont également rendus les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que le premier ministre Édouard Philippe et de nombreux membres de son gouvernement. 

Plusieurs milliers de personnes se sont notamment réunies à Lyon, Marseille ou encore à Nice. 

Dans la capitale azuréenne, l’événement s’est tenu à l’initiative du premier secrétaire du PS, Xavier Garcia. 

Il tenait à ce que ce rassemblement se fasse sous le signe de l’unité et déplore la « flambée antisémite de ces dernières semaines et le climat de haine qui monte dans le pays à travers les communautés ».

Selon lui le succès de ce rassemblement est principalement dû « à une vague d’émotion et de ras le bol des citoyens de tous horizons ».

Si ces dernières années, le PS a toujours été très présent dans la lutte contre l’antisémitisme, parfois même au détriment d’autres combats non moins importants, Xavier Garcia rappelle que « la relation du parti avec la religion juive a parfois été tourmentée notamment dans les années 80 avec la politique menée par François Mitterand avec les pays arabes ». 

Pour remédier à cette montée de l’intolérance et de l’affrontement entre les citoyens, le socialiste niçois préconise de « loger tout le monde à la même enseigne en permettant à tous les croyants de prier dignement (...) et s’atteler à éduquer jeunes dans la tolérance et l’égalité. »

S’agissant des accusations formulées notamment par Éric Zemmour et une partie de la droite française, Xavier Garcia estime qu’on « se voile la face si on considère que la montée de l’antisémitisme est due à la communauté musulmane ».

Il espère désormais que le même engouement mobilise la classe politique à chaque fois que des faits de violences ou de racisme touchent un citoyen « pour ce qu’il est. »