75% des francais qui pourraient être rapatriés de Syrie sont des enfants
La ministre française de la Justice Nicole Belloubet a indiqué jeudi que 75% des Français à rapatrier de Syrie, sont des enfants.
31 janvier 2019 à 19h30 par Anadolu Agency
La garde des sceaux s’exprimait à l’antenne de la radio RTL pour répondre aux interrogations relatives au rapatriement des détenus Français en Syrie. « Nous pensons que ce serait à 75 % des enfants de moins de 7 ans » a-t-elle indiqué. Le gouvernement ne dispose pas de « chiffres stabilisés » mais ce sont « principalement des enfants » qui pourraient être rapatriés de Syrie selon Nicole Belloubet. Elle réagissait à la polémique suscitée par l’annonce du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, mardi, d’un probable rapatriement des Français détenus en Syrie et ayant combattu dans les rangs de Daesh. Les chiffres évoqués dans les médias font état d’environ 130 personnes qui pourraient être concernées. La ministre de la Justice explique que les « enfants sont, soit nés là-bas, soit partis tout petits de France avec leurs parents (…) Les enfants sont plus nombreux que les adultes ». « Ces personnes, enfants ou adultes, dès qu’elles arriveront en France feront l’objet d’une prise en charge par un juge, un juge des enfants ou bien, pour les adultes, elles seront placées en garde à vue et peut-être mises en examen », a-t-elle ajouté avant de préciser que « le fait de s’être rendu sur un terrain de combat peut être qualifié d’association de malfaiteurs terroristes». Elle estime que « plusieurs prisons en France sont en capacité d’accueillir ce type de détenus ». Pour justifier cette décision des autorités françaises, elle a expliqué que « si des Français détenus par les Kurdes devaient être remis en liberté, expulsés, je crois que nous avons collectivement plutôt intérêt à nous assurer de ce qu’ils deviennent plutôt que de les laisser libres sans savoir où ils sont ». Elle assure que ce revirement de la situation est également lié au « retrait américain » de Syrie annoncé il y a quelques semaines par le président américain Donald Trump.