17 juillet 2014 à 19h49 par La rédaction
Le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a demandé jeudi la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire pour établir la vérité sur les incidents devant deux synagogues en marge d'une marche pro-palestinienne dimanche à Paris.
«Des incidents ont éclaté en fin de manifestation à proximité de deux synagogues, entre manifestants et militants de la Ligue de défense juive (LDJ), organisation d'extrême droite déjà mêlée à des agressions contre des militants pro-palestiniens et interdite en Israël. Des accusations d'antisémitisme ont été faites et certaines voix se sont élevées pour demander l'interdiction des manifestations de soutien au peuple palestinien», écrit le PG dans un communiqué signé par sa coprésidente, Martine Billard.
«Plusieurs témoignages font état de provocations en provenance de militants de la LDJ à proximité de la manifestation. Le Parti de Gauche considère qu'il est extrêmement important de faire la lumière sur ces événements: y a-t-il eu des actes antisémites? Des provocations délibérées commises par des militants de la LDJ?» s'interroge le PG.
«C'est pourquoi le Parti de Gauche propose la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire qui aura pour objet de recueillir l'ensemble des témoignages nécessaires à l'établissement de la vérité. Il propose aux parlementaires du Front de Gauche et d'Europe Ecologie de déposer une telle demande de commission d'enquête dans l'une ou l'autre chambre», conclut le Parti de Gauche.
Dimanche en fin d'après-midi, après une marche pro-palestinienne en écho au conflit entre Israël et le Hamas, certains manifestants se sont rendus à proximité de deux synagogues parisiennes, rue de la Roquette et rue des Tournelles. Des CRS ont dû intervenir pour les repousser et mettre fin à un début d'échauffourée devant la synagogue de la Roquette avec des membres de la communauté juive, dont de jeunes militants de la LDJ et du Betar qui ont revendiqué leur présence sur les lieux. Les deux camps s'accusent mutuellement de provocations.
Afp / Liberation.fr