En plein Ramadan, une dizaine de tombes musulmanes ont été profanées à Draguignan
Une dizaine de tombes musulmanes ont été profanées en plein ramadan à Draguignan (Var), dans la nuit de dimanche à lundi, a rapporté la presse locale, ce qui a suscité de vives condamnations des représentants du culte musulman de France.
17 mai 2019 à 1h29 par La rédaction avec APS
Force est de constater, hormis certains médias, aucun politique n'a réagi à cette profanation, alors
Crédit : Google images
Les faits se sont déroulés au "cimetière paysager" de la commune ciblant le carré musulman. "Certaines pierres tombales ont été renversées ou abîmées et de nombreux objets en mémoire des défunts ont été cassés par les vandales", a précisé la même source, indiquant qu'aucune inscription n’a cependant été relevée.
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Ahmet Ogras, a condamné, sur son compte Twitter, "avec force cet acte lâche et barbare".
"Que lumière soit rapidement faite sur cette affaire et que les responsables soient arrêtés", a-t-il écrit.
"Aucune inscription de quelque nature que ce soit n’a été retrouvée", a indiqué le procureur de la République Patrice Camberou dans un communiqué, précisant que le parquet a immédiatement ouvert une enquête confiée au commissariat de Draguignan qui a pu effectuer des relevés dans le but de mettre en évidence des traces d’ADN, des empreintes papillaires et tout élément permettant d’identifier les auteurs des faits".
Pour le procureur qui s’est rendu sur place pour constater les dégâts, "les familles victimes de ces dégradations volontaires ont été contactées afin de faciliter leurs dépôts de plainte", rappelant que "ces dégradations graves ainsi que la violation de sépultures sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à quatre ans et d’une amende de 30 000 euros".
Pour sa part, le maire de Draguignan, Richard Strambio, a déposé plainte contre X et les autorités locales ont contacté les familles pour les assister, si elles le souhaitent, dans un leur éventuel dépôt de plainte, a-t-on ajouté.
Force est de constater, hormis certains médias, aucun politique n'a réagi à cette profanation, alors que d'habitude, politiques et responsables condamnent de façon systématique les profanations anti-chrétiennes ou anti-juives.
Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie a exprimé à l'APS sa "surprise" sur cette "non réaction" de la part des politiques français.
"Je suis surpris de la non réaction des politiques français. Nous assistons en 2019 à la profanation de cimetières chrétiens, juifs, musulmans, on ne peut que condamner de tels actes. Ces individus sans scrupules qui ne respectent même pas les morts, méritent mépris et dégoût", a-t-il déclaré, rappelant qu'en 2018, il y a eu six cimetières musulmans qui ont été profanés