Irak : des manifestations réprimées à balles réelles font 25 morts et 120 blessés, ce vendredi sur la place Al Khalani à Bagdad
Plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures samedi portant le nombre de victimes à 25. Le bilan risque de s'alourdir après un vendredi sanglant
8 décembre 2019 à 15h46 par La rédaction avec Anadolu Agency
Ce vendredi, des manifestants réprimés à balles réelles, à Bagdad
Crédit : Google images
Les actes de violences et les tirs à balles réelles, vendredi, sur la place Al Khalani dans le centre de Bagdad ont fait 25 morts et 120 blessés.
Une source médicale a affirmé à l’Agence Anadolu que plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures samedi portant le nombre de victimes à 25.
Elle a ajouté, sous couvert d’anonymat, que la majorité des victimes ont été tuées par des tirs à balles réelles. Plusieurs d’entre eux ont fait l’objet d’attaques au couteau.
Vendredi, une source sécuritaire a affirmé à l’Agence Anadolu que 3 membres des forces de l’ordre ont été tués alors qu’ils tentaient de reprendre le contrôle de la situation sur la place Al Khalani.
Des individus armés à bord de véhicules civils et qui n’ont pas été identifiés ont forcé, vendredi, l’accès de la place Al khalani avant d’ouvrir le feu sur les manifestants rassemblés sur la place en question.
Ces tirs à balles réelles se sont poursuivis pendant plus d’une heure avant l’intervention des forces de l’ordre. Une intervention tardive et suspecte synonyme, pour les manifestants, de collaboration avec les assaillants. Ces accusations ont été rejetées catégoriquement par les responsables sécuritaires.Le ministère irakien de l’Intérieur a affirmé, pour sa part, que seulement 4 manifestants ont été tués au niveau de la place Al Khalani en assurant que les membres des forces de l’ordre encerclent la place en question à la recherche des assaillants.
Il s'agit d'une accentuation des tensions qui met fin à une période de calme relatif qui a duré 6 jours. La démission du gouvernement Abdel Mahdi n’a, en effet, pas coïncidé avec la poursuite des violences qui se sont atténuées avant de reprendre vendredi.
Cette reprise des violences, coïncident, néanmoins avec les récentes sanctions américaines contre trois des leaders des factions chiites irakiennes proches de l’Iran.